Newswise — Montreal, November 22, 2011 – Although police officers are at a high risk of experiencing traumatic events (TE) in their work, they are no more likely than the general population to suffer from post-traumatic stress disorder (PTSD). These are the findings from the second phase of an original and groundbreaking study published by the Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) on the risk and protective factors of post-traumatic stress reactions in Quebec police officers. This study also confirms that symptoms associated with the development of PTSD in police officers can be attenuated or prevented with specific and adapted intervention. These symptoms include dissociative reactions, emotional and physical reactions, a state of acute stress, depressive symptoms, and emotional coping responses to stress. "Providing police officers with interventional support shortly after and in the weeks following a TE improves the chances of preventing PTSD," explained André Marchand, lead author of the study, researcher at the Fernand-Seguin Research Centre of Louis-H. Lafontaine Hospital and Associate Professor at Université de Montréal. "The strategies for adapting to trauma, such as developing a stress-resistant personality and obtaining social support, can be improved through prevention components of police officer training programs," said Mr. Marchand.

The descriptive analysis results show that police offers have different adaptation methods and strategies at their disposal in order to deal with a critical work-related event. In fact, the police officers stated that talking to their colleagues, obtaining peer support and taking part in leisure activities are particularly helpful after a TE. "The police offers involved in this study even advise their colleagues who experience this kind of event to consult a psychologist and are themselves open to the idea of receiving psychological support if need be," said Mélissa Martin, co-author and psychologist at the Trauma Study Centre at Louis-H. Lafontaine Hospital.

This study, the first of its kind in Quebec, could be used as a reference for further research using a sample of Quebec police officers. The knowledge gained will help screen for and prevent PTSD. Recommendations based on this research will help police departments create strategies to both develop mechanisms that protect police officers from TE and decrease risk factors. This study could also have a significant impact on other people with a high risk of experiencing work-related TE (firefighters, paramedics, first-aid workers, first responders, etc.).

Eighty-three policemen (63 men and 20 women) from the Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) and other police forces who had experienced a traumatic event volunteered for this prospective study and were evaluated at four intervals. Among the participants, 64% had to draw their guns, 11% fired their guns, while 28% of them used another weapon. A feeling of powerlessness in relation to the TE was reported by 80% of the police officers, and 59% of them felt a reaction of intense fear. More than half of the police officers said they experienced anger, 17% felt guilt, and 2% felt shame when the TE occurred.

About the Fernand-Seguin Research CentreThe Fernand-Seguin Research Centre of Louis-H. Lafontaine Hospital, along with its partners, Hôpital Rivière-des-Prairies and the Institut Philippe-Pinel de Montréal, is recognized by the Fonds de la recherche en santé du Québec. At the forefront of knowledge, it is one of the largest venues for clinical research in mental health in Francophone Canada. The Fernand-Seguin Research Centre of Louis-H. Lafontaine Hospital is a member of the Université de Montréal's extensive network of excellence in health www.hlhl.qc.ca/recherche

Stress post-traumatique : les policiers moins à risque qu'on pense

Montréal, le 22 novembre 2011 – Bien qu’ils représentent une population à haut risque de vivre des événements traumatiques (ET) dans le cadre de leur travail, les policiers ne sont pas plus susceptibles que la population générale de souffrir d'un état de stress post-traumatique (ÉSPT). C’est ce que nous apprend le deuxième volet d’une étude originale et inédite publiée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) sur les facteurs de risque et de protection des policiers québécois qui vivent des réactions de stress post-traumatique. Cette étude confirme également que les symptômes associés au développement de l’ÉSPT chez les policiers peuvent être atténués ou prévenus grâce à des interventions spécifiques et adaptées. Ces symptômes sont notamment la dissociation, les réactions émotionnelles et physiques, l’état de stress aigu, les symptômes dépressifs et les stratégies émotionnelles de gestion du stress. « En intervenant rapidement auprès d’un policier peu après l’ÉT ainsi que dans les semaines qui suivent, les chances d’éviter le développement d’un ÉSPT sont meilleures » estime André Marchand, auteur principal de l’étude, chercheur au Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine et professeur associé à l’Université de Montréal. « Les facteurs qui sont associés à l’adaptation à la suite d’un trauma, comme la personnalité résistante au stress et le soutien social, peuvent, quant à eux, être améliorés grâce au développement de stratégies dites préventives à l’intérieur de programmes de formation du personnel policier », explique monsieur Marchand.

Les résultats des analyses descriptives démontrent que les policiers ont recours à divers moyens et stratégies d’adaptation pour faire face à un événement critique au travail. En effet, les policiers mentionnent que d’en parler à leurs collègues, obtenir leur soutien et avoir des loisirs sont des aspects qui les aident particulièrement après un événement traumatique. « Les policiers conseillent même à leurs confrères qui vivent un tel événement de consulter un psychologue et sont eux-mêmes ouverts à l’idée de recevoir un soutien psychologique si le besoin se présente », affirme Mélissa Martin, coauteure et psychologue au Centre d’étude sur le trauma de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine.

La rechercheCette étude, la première de ce type au Québec, pourrait servir de point de référence pour les prochaines recherches utilisant un échantillon de policiers québécois. Les connaissances acquises faciliteront le dépistage et la prévention de l’ÉSPT. De plus, les recommandations permettront au milieu policier d’élaborer des stratégies susceptibles de favoriser à la fois le développement de mécanismes de protection face aux ÉT et la diminution des facteurs de risque. Cette étude pourrait avoir des retombées importantes pour les corps de métiers qui sont également à haut risque de faire face à des ÉT (pompiers, ambulanciers, secouristes, intervenants, etc.)

Quatre-vingt-trois policiers (63 hommes et 20 femmes) provenant du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) et d’autres corps policiers ayant tous été impliqués dans un événement traumatique ont participé à cette étude prospective sur une base volontaire en étant évalués à quatre reprises. Parmi les participants, 64 % ont eu recours à leur arme à feu, 11 % ont fait feu alors que 28 % d’entre eux ont utilisé une autre arme. Un sentiment d’impuissance face à l’ÉT a été rapporté par 80 % des policiers et 59 % d’entre eux ont ressenti une réaction de peur intense. Plus de la moitié des policiers disent avoir vécu de la colère, 17 % de la culpabilité, 2 % de la honte lors de la survenue de l’ÉT.

À propos du Centre de recherche Fernand-SeguinLe Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine et ses partenaires, l'Hôpital Rivière-des-Prairies et l'Institut Philippe-Pinel de Montréal, est reconnu par le Fonds de la recherche en santé du Québec. À la fine pointe des connaissances, il est l’un des plus importants lieux de recherche en santé mentale dans le milieu francophone canadien. Le Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine est membre du grand réseau d'excellence en santé de l'Université de Montréal www.hlhl.qc.ca/recherche