Université de Montréal study explores why dialogue yields better results than coercion

MONTREAL, February 2, 2011 – Even the most horrible criminals feel guilt, and according to new research from the University of Montreal, playing on that sentiment might be a good way to extract a confession. In order to gain a better understanding of why and how criminals admit to their crimes, Michel St-Yves, a forensic psychologist and lecturer, and lead author Nadine Deslauriers-Varin, both of the university’s School of Criminology, worked with 221 prisoners from a federal penitentiary, analyzing the conditions under which they did or didn’t confess.

The study findings highlighted the predominant role of police evidence over and above other factors the researchers considered. When evidence is strong, the confession rate increases independently of sociodemographic or criminological factors. However, when the police evidence is weak, the researchers found that a confession is more likely if there are feelings of guilt about the crime, if the suspect is single at the time of the interrogation, has prior convictions and was convicted for a more serious crime.

Other recent studies also show the “relationship” is an important factor during the interrogation, and that the police interrogator’s attitude plays a significant role. “Confessions mostly rely on how the interrogation is conducted and it’s nothing short of an art form,” St-Yves said. “It’s an art that must be practiced with finesse seeing as the accused is never obliged to answer questions and that all coercive methods or promises used by police will eventually be rejected by the courts.” St-Yves believes criminals feel the urge to confess for various reasons: to unburden themselves, to blame a third party, to make their crime more acceptable in the eyes of others or their own eyes, or in the hope of obtaining a lighter sentence.

Among the prisoners who volunteered for the study, 45 percent had confessed to their crime, which is slightly lower than the 50 percent confession rate concluded by other studies. This slightly weaker percentage could be due to the fact that the study was undertaken in a penitentiary environment, and by the fact that in addition to their prior criminal record, the subjects of the research had received federal sentences for very serious crime. The confession rate of first-time offenders was 80 percent and 51 percent for repeat offenders.St-Yves will continue his research in the hope that more scientific interrogation methods will result in a more effective and efficient justice system. The researcher also noted that the use of cameras in interrogation rooms is a good thing as it limits coercion, and in terms of transparency for the courts, it’s the best possible way to witness just how the interrogation was undertaken. The team’s findings were published in Justice Quarterly, a peer-reviewed journal.

About Université de MontréalDeeply rooted in Montreal and dedicated to its international mission, the Université de Montréal is one of the top universities in the French-speaking world. Founded in 1878, the Université de Montréal today has 16 faculties and together with its two affiliated schools, HEC Montréal and École Polytechnique, constitutes the largest centre of higher education and research in Québec, the second largest in Canada, and one of the major centres in North America. It brings together 2,500 professors and researchers, accommodates more than 60,000 students, offers some 650 programs at all academic levels, and awards about 3,000 masters and doctorate diplomas each year.

FRENCH:

Communiqué de pressePour publication immédiate

Une recherche sur l’interrogatoire de police révèle que la communication vaut mieux que la coercition

Une étude de l'Université de Montréal analyse pourquoi le dialogue produit de meilleurs résultats que les mesures coercitives

MONTRÉAL, le 2 février 2011 – Même les criminels les plus cruels peuvent ressentir de la culpabilité et, selon une nouvelle recherche réalisée par l'Université de Montréal, le fait de jouer sur ce sentiment pourrait être une bonne façon d'obtenir une confession. Pour mieux comprendre pourquoi et comment les criminels avouent leurs crimes, Michel St-Yves, psychologue judiciaire et chargé de cours, et chercheuse principale Nadine Deslauriers-Varin, tous deux de l'École de criminologie de l'université, ont travaillé avec 221 prisonniers d'un pénitencier fédéral, pour analyser les conditions dans lesquelles ils ont, ou non, avoué leur crime.

Les découvertes de l'étude ont mis en évidence le rôle prédominant de la preuve policière au-dessus de tout autre facteur étudié par les chercheurs. Quand la preuve est solide, le taux de confession augmente, peu importe les facteurs sociodémographiques ou criminologiques. Toutefois, quand cette preuve est moins convaincante, les chercheurs ont découvert qu'il y a de meilleures chances d'obtenir un aveu si le suspect est célibataire, qu'il possède des antécédents judiciaires et qu’il a été condamné pour un crime plus grave.

D'autres études récentes révèlent aussi que la dimension relationnelle est un facteur important pendant l'interrogatoire, et que l'attitude du policier qui procède à celui-ci joue un rôle significatif. « La confession repose principalement sur la façon dont l'interrogatoire est mené et c'est tout un art », fait remarquer Michel St-Yves. « C'est en effet un art qui doit être pratiqué avec doigté, puisque l'accusé n'est jamais obligé de répondre aux questions et que toute approche coercitive de la part des policiers peut conduire au rejet de la preuve. » Monsieur St-Yves croit que diverses raisons font que le criminel a besoin de se confier : il peut vouloir se libérer d'un poids, reporter le blâme sur une autre personne, rendre son geste plus acceptable aux yeux des autres et à ses propres yeux, ou encore il espère alléger sa peine.

Parmi les sujets ayant accepté de participer aux travaux de Nadine Deslauriers-Varin, 45 pour cent ont affirmé avoir confessé leur crime, un taux légèrement inférieur à celui rapporté par d’autres études, qui le fixent à 50 pour cent. Ce mince écart pourrait être attribué au fait que, dans le cas présent, les répondants étaient déjà incarcérés et qu’outre leurs antécédents criminels, les sujets purgeaient des sentences fédérales pour des crimes très graves. Le taux de confession des contrevenants était de 80 pour cent lors d’un premier délit, contre 51 pour cent chez les récidivistes.

Michel St-Yves poursuivra ses travaux dans l'espoir que des méthodes d'interrogatoire plus scientifiques ouvriront la porte à un système judiciaire encore plus efficace et efficient. Le chercheur a également noté que la présence de caméras vidéo dans les salles d'interrogatoire a pour effet de prévenir l'usage de méthodes coercitives et qu'en termes de transparence pour la cour, il s'agit de la meilleure manière d'être témoin de la façon dont l'interrogatoire a été mené. Les découvertes de l'équipe ont été publiées dans Justice Quarterly, une publication révisée par les pairs.

Personne-ressource pour les médias :William Raillant-ClarkAttaché de presse international Université de MontréalTéléphone : +1 514 343-7593Courriel : [email protected]

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